Martin Selmayr sur l'avenir de l'Europe en tant que nouvelle et ambitieuse Union. 

Martin Selmayr, Secrétaire général de la Commission européenne, a été l'orateur invité au 42ème « Midi du CIFE » le 31 mai 2018. M. Selmayr a parlé de « Faire plus avec moins : façonner l'avenir de l'Europe en tant qu'Union nouvelle et ambitieuse » en présence de M. Herman Van Rompuy, Président du CIFE - Ministre d'Etat, Président émérite du Conseil européen, Matthias Waechter, Directeur général du CIFE, Bruno Boissière, Directeur de la représentation du CIFE à Bruxelles, et d'un large public.

Dans son discours, Martin Selmayr a souligné les défis auxquels l'UE doit faire face pour devenir une « Union plus ambitieuse » : des certitudes confortables comme la solidarité transatlantique ne pouvaient plus être considérées comme acquises. Le Secrétaire général a souligné que l'Europe doit prendre son destin en main et renforcer sa coopération en matière de sécurité et de défense. Il déplore que les États-Unis aient renoncé à l'accord nucléaire iranien, qui constitue une contribution importante à la paix.

 

 

(de gauche à droite) Herman Van Rompuy, Martin Selmayr, Matthias Waechter.

M. Selmayr a mis en avant l'unité des Etats membres face aux défis transatlantiques, mais aussi la cohésion des 27 dans les négociations autour de Brexit. Selon M. Selmayr, Brexit démontre que l'UE est une « union volontaire », dont la cohésion est garantie par la volonté commune des Etats membres. A l'avenir, l'UE devrait s'efforcer de « faire moins plus efficacement ». Le cœur des politiques de l'UE doit être renforcé, mais l'UE ne doit pas faire des promesses qu'elle ne peut pas tenir. L'écart entre les promesses et les réalisations a mis en péril le soutien à l'intégration européenne.

Selon M. Selmayr, l'UE ne devrait pas hésiter à se retirer des domaines où d'autres niveaux d'action publique sont plus efficaces. Dans la dernière partie de son intervention, il a souligné les défis des nouvelles perspectives financières de l'Union européenne, qui doivent être négociées sous les auspices du Brexit et la perte de la contribution britannique au budget de l'UE. Il s'agira de « faire plus avec moins » : investir le budget de l'UE dans les domaines qui répondent le mieux aux défis actuels et créer une forte valeur ajoutée européenne. M. Selmayr a souligné le rôle de l'enseignement supérieur à cet égard.

 

 

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